Martin pêcheur

Le Martin pêcheur est, selon moi, le plus bel oiseau de notre région, mais aussi le plus difficile à photographier.

ll faut d’abord choisir un lieu. L’oiseau se nourrit de petits poissons, mais aussi de grenouilles ou d’écrevisses.

l recherche de l’eau claire, avec peu de courant, peu profonde et très propre.

Il a besoin de perchoirs, petites branches à un mètre environ de la surface, pour observer. Parfois, il chasse en vol, mais ceci est rare. Il a besoin d’une branche un peu épaisse pour assommer son poisson avant le l’avaler.

En cas de vent, il ne vole pas car l’eau devient trouble.

Après avoir repéré une zone, ll faut attendre et écouter.

L’oiseau émet un cri très aigu et bref, lors de son vol.

L’oiseau émet un cri très aigu et bref, lors de son vol.

Une fois entendu, il faut l’apercevoir voler en rase motte au dessus de l’eau, telle une flèche bleue.

Son territoire est d’environ 1,5 km2; il revient environ toutes les demi heures sur la même zone.

A chaque passage, il faut essayer de voir ou il va se poser, sur une branche pour chasser ou entrer dans son nid.

L’oiseau creuse un terrier sur la berge de la rivière, à moins de un mètre au dessus de la surface. Il recherche une paroi meuble, sablonneuse.

J’ai découvert un terrier creusé dans une souche de peuplier couché par le vent.

Une fois le nid ou la branche repéré, les prises de vues peuvent commencer.

L’oiseau est très craintif, alors il faut se cacher dans un affut.

J’utilise une tente avec un siège, rapidement montrable et démontable.

Une fois installé, il ne faut plus bouger pendant 30 à 60 minutes, et… attendre !

Toute cette préparation m’a pris trois mois avant de prendre ma première photo.

Il faut arriver tôt, vers 7h, au lever du soleil, juste avant que l’oiseau commence à chasser. Il est préférable qu’il ne me voie pas entrer dans l’affut.

En moyenne, je reste 2 heures, et souvent je rentre bredouille.

Mais alors que l’oiseau s’habitue à la présence de mon affut, celui s’offre en spectacle et m’offre le plus beau des cadeaux : il se laisse photographier pendant quelques secondes avant de s’envoler.

Vous l’aurez compris, les images ci-dessous sont le résultat de très nombreuses heures de patience, de frustrations mais aussi de grand bonheur.

J’ai utilisé pour ces images :

boitier OM D M1 avec télé sigma 300mm 5,6 ou zuiko 100-400 mm sans multiplicateur.

monopode ou pied avec rotule pendulaire indispensable pour soutenir le matériel lourd pendant des heures.

logiciel DXO pureraw 2 pour réduire le grain numérique; en effet, les conditions lumineuses en sous bois rendent l’usage d’ISO élevés, jusqu’à 6400, pour maintenir une vitesse suffisante (1/1500 environ).

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